Les panneaux photovoltaïques sont de plus en plus courants sur les toits des maisons, des bâtiments industriels et dans les fermes photovoltaïques. Leur popularité croissante suscite toutefois des interrogations, notamment sur leur résistance face aux intempéries. Parmi les phénomènes climatiques redoutés, la grêle fait figure de menace potentielle. Mais qu'en est-il vraiment ? Les panneaux photovoltaïques sont-ils vulnérables face aux chutes de grêle ?
Voici un tour d'horizon en quatre parties pour mieux comprendre les risques et les solutions.
1. Les panneaux photovoltaïques sont-ils conçus pour résister à la grêle ?
La plupart des panneaux photovoltaïques modernes sont fabriqués pour résister aux intempéries, y compris la grêle. Les normes de fabrication, comme la norme IEC 61215, imposent des tests rigoureux : les panneaux doivent résister à l’impact de billes de glace simulant des grêlons de 25 mm de diamètre projetés à environ 80 km/h.
Dans la pratique, cela signifie qu’ils peuvent résister à une grêle de taille modérée. Cependant, en cas de grêle extrême — avec des grêlons de plus de 5 cm de diamètre — même les meilleurs panneaux peuvent être endommagés.
2. Quels types de dommages la grêle peut-elle provoquer ?
Les impacts de grêle peuvent entraîner plusieurs types de dégâts :
- Fissures ou bris de verre : La surface vitrée protectrice peut se fissurer, exposant les cellules photovoltaïques à l’humidité.
- Microfissures invisibles : Des chocs plus légers peuvent créer des microfissures internes, réduisant lentement la performance du panneau sans dégâts visibles.
- Dommages aux cadres ou fixations : En cas de chutes de grêle violentes, la structure de soutien peut également subir des impacts.
Même si un panneau semble intact après un épisode de grêle, une baisse de rendement peut indiquer des dommages invisibles.
3. Comment limiter les risques liés à la grêle ?
Il est possible de minimiser les risques en prenant certaines précautions :
- Choisir des panneaux certifiés pour leur résistance aux chocs (testés au-delà des normes minimales).
- Orienter les panneaux avec un bon angle d’inclinaison, ce qui permet de dévier l’énergie des impacts.
- Utiliser des vitrages renforcés, notamment dans les régions à fort risque de grêle.
- Installer des systèmes de surveillance de la performance pour détecter rapidement une baisse de rendement.
- Envisager une assurance couvrant spécifiquement les dommages dus à la grêle ou aux phénomènes climatiques extrêmes.
4. Assurance et garanties : que couvrent-elles en cas de grêle ?
Les dommages causés par la grêle peuvent être pris en charge par l’assurance habitation si les panneaux sont considérés comme faisant partie intégrante du bâtiment. Il existe également des assurances spécifiques pour installations photovoltaïques, couvrant non seulement les dégâts physiques mais aussi la perte de production.
Par ailleurs, la garantie constructeur des panneaux ne couvre généralement que les défauts de fabrication, pas les dommages liés aux intempéries. D’où l’importance de bien lire les clauses du contrat d’assurance.
En résumé, oui, la grêle peut endommager des panneaux solaires, surtout en cas d’épisodes particulièrement violents. Cependant, les panneaux sont conçus pour y résister dans la plupart des situations. Une installation de qualité, des matériaux robustes et une bonne couverture d’assurance permettent de réduire considérablement les risques et de garantir la longévité de votre système photovoltaïque.